Recevoir et croquer dans une part de cantal et du Cantal, reçue dans sa boîte aux lettres, c’est possible grâce à Ludovic Chavagnac et à son entreprise Les Saveurs du Cantal.com.
Être loin de ses bases n’est pas forcément un handicap quand on a envie d’entreprendre. Parfois, c’est même le déclencheur. L’amour du Cantal et de son terroir tenaille Ludovic Chavagnac depuis qu’il est tout petit. « Je suis né en Charente-Maritime, mais j’ai passé mes étés et toutes mes vacances chez mes grands-parents à Allanche, dans le Cantal. Mon oncle est encore là-bas. Il a une ferme, le Gaec des Bujounes, vers Landeyrat, à Rascoupet exactement. Je participais aux travaux de la ferme, je faisais le fromage. Mon oncle et ma tante, Eric et Sandrine Charbonnel y font toujours du salers et du saint-nectaire ».
Ludovic Chavagnac et son oncle, Eric Charbonnel, dans la cave de la ferme,
à Rascoupet, près d’Allanche.
Les bras chargés de fromages
À chaque retour en Charente-Maritime le jeune homme, alors étudiant, rapporte… du fromage à ses amis. Et chaque fois, c’est un plébiscite. « Ils se régalaient. Ils adoraient ces fromages d’Auvergne. » Un déclic pour Ludovic.
Il affine alors l’idée de créer une entreprise autour d’un projet : promouvoir des fromages qu’il connait sur le bout du cœur, et permettre au plus grand nombre de les déguster, où qu’ils habitent en France.
Ces fromages, je les connais. Je peux en parler : j’en ai fabriqué quand j’étais plus jeune. Je peux raconter leur histoire
Ludovic a l’enthousiasme de ses vingt ans. Son père, cantalien d’origine, lui remet les pieds sur terre et lui conseille de suivre une formation commerciale, à partir de laquelle il pourra appuyer son projet. Deux ans plus tard, et son diplôme en poche, Les Saveurs du Cantal ouvrent leurs portes, à Vaux-sur-Mer. Dans une boutique, devenue un peu étroite aujourd’hui. Son site internet adossé à une page Facebook existe déjà.
J’ai tout de suite eu l’intuition qu’il y avait quelque chose à faire avec les réseaux sociaux et internet. Que c’est là que je pourrais faire la différence.
Il poursuit : « Faire les marchés ou imiter ce que d’autres faisaient déjà, ça ne marcherait pas forcément…Les créneaux étant déjà pris ».
Affinez votre préparation du plateau grâce aux conseils de pro d’un fromager du Cantal
Cantal, salers et saint-nectaire envoyés à travers la France
En revanche, ce dont le jeune homme est sûr c’est de ses approvisionnements et de ce qu’il veut proposer : du “made in Auvergne” à 100 %. « Il y a un peu de Haute-Loire pour le saucisson et de Puy-de-Dôme côté salaisons et confitures. À 95 % tout le reste vient du Cantal ». Dont les fromages de la ferme familiale, fabriqués à plus de 1.000 mètres d’altitude, à Landeyrat.
Des spécialités typées « Auvergne » en quelques clics
Ludovic a envie de tracer sa voie. Il va jusqu’à construire son propre site internet et déploie ses offres de produits auvergnats, au début pour les seuls habitants de Charente-Maritime. « À chaque fois que j’innove, ça marche. L’enseignement, c’est qu’il ne faut jamais copier. Mais innover ! ».
Adoucir le confinement des uns…
L’innovation a, par exemple, poussé Ludovic à proposer des “boxs” spécial confinement, livrées aux habitants de Charente-Maritime au printemps. Ces boîtes-là font un carton. À l’intérieur, façon planche-apéro, tout pour passer un bon moment, sans avoir à sortir : charcuteries, dés de cantal, de salers et morceaux façons bouchées de fourme d’Ambert, de Bleu et de saint-nectaire.
« J’en ai livré des centaines en Charente-Maritime, avec un camion équipé d’un frigo. C’était une sacrée aventure, mais c’était super. Les gens étaient tellement contents ! »
… rapprocher l’Auvergne des autres
Au confinement suivant, Ludovic a déjà passé la vitesse supérieure. Grâce à son site internet, il envoie, par la Poste, partout en France, ses délices estampillés Cantal. Dont, évidemment le salers AOP, a la belle pâte ivoire et à la croûte ocre, authentifié par la petite plaque rouge caractéristique (voir photo ci-dessus).
On a même envoyé un gros colis en Angleterre. Avec le Brexit ça va se compliquer. Mais on va voir… On tente, on expérimente toujours !
Ludovic a d’ailleurs un émissaire, très sûr, côté Cantal, pour tester (et approuver) de nouveaux fournisseurs : son grand-père, à Allanche, qui donne de sa personne pour goûter tomes ou saucisses sèches, chez les producteurs, quand de nouvelles collaborations se profilent. « C’est un Auvergnat, un connaisseur. On ne lui l’a fait pas ! S’il me dit que c’est bon, alors c’est bon ! Et je fonce ».Ludovic soigne ses envois et porte une attention très particulière à l’emballage
pour conserver les saveurs des fromages.
Comme impossible n’est décidément pas cantalou, le jeune homme a pensé à tout.
« Les envois sont très soignés : j’ai fait le choix d’envoyer le fromage sous vide. Avec un collaborateur, qui est maintenant à mes côtés, on a mis au point un système d’emballage isotherme avec du gel réfrigéré.»
Ludovic Chavagnac (Créateur des Saveurs du Cantal.com)
Ludovic détaille :
« On fait très attention à la chaîne du froid. Et je ne fais partir les colis que du lundi au mercredi pour éviter les colis qui stagnent en centres de tri le week-end. Le client est livré en 48 heures. Depuis novembre, ça cartonne. C’est un truc de dingue ! » Idéal pour tous ceux qui n’ont pas pu venir en Auvergne, cette année, notamment à cause des confinements.
Fromages fermiers AOP, c’est le grand bleu pour les pâtes persillées auvergnates
« Tout le monde a une anecdote avec le Cantal…»
« Ce sont les réflexions que l’on a beaucoup, sur notre page Facebook. C’est amusant de constater qu tout le monde a une anecdote avec le Cantal, ou l’Auvergne. On vient régulièrement nous raconter une petite histoire, un souvenir lié au Cantal et à ses spécialités. On permet aux personnes qui sont attachées à ses produits de renouer un peu, de retrouver ce qu’elles aiment…»
Et la société Les Saveurs du Cantal.com de devenir un véritable entremetteur qui permet la rencontre, même à distance, des amateurs de bonnes choses à manger (mais aussi à boire), partout en France, et les producteurs bien ancrés au Pays.
Aux seuls grincheux qui lui reprochent des prix qui ont flambé par rapport aux fromageries locales, il oppose la complexité du service. « Déjà je vends des produits de qualité. Testés, sûrs.
Et là, on ne vend plus juste un fromage pur et simple. On vend un service. Ce service, c’est qu’en 48 heures, nos clients reçoivent dans leur boîte au lettres, chez eux, les meilleurs produits du Cantal et toute une sélection de produits, rigoureusement choisis.
Aujourd’hui, tous ceux qui ont testé Les Saveurs du Cantal sont conquis. »
Et Ludovic savoure.
Envois dans toute la France -y compris le Cantal-. Commandes sur le site Les saveurs du Cantal.com. Informations sur la page Facebook de la société.
Marie-Edwige Hebrard