Avec les températures qui règnent depuis plusieurs semaines, et les 19°C annoncés ce dimanche, l’absence de neige sur le Massif central est au cœur des conversations. Il y a 10 ans, c’était l’inverse. L’Auvergne était recouverte d’un – très – épais manteau blanc.
11 février 2010. C’était le début d’une série de journées compliquées en Auvergne. En cause ? Des chutes de neige toutes aussi abondantes qu’inattendues. À basse altitude comme sur les hauteurs. Retour sur « aventure » météorologique qui paraît bien lointaine tant on n’a pas vu de neige depuis de longs mois. Mais qui n’a pas été la pire.
La neige est tombée toute la nuit
C’est surtout le manque d’anticipation qui avait été frappant. En ce mois de février 2010, un épisode neigeux de quelques centimètres avait été annoncé. Sauf qu’au réveil, l’Auvergne s’est réveillée sous un manteau de 25 à 30 centimètres au dessus de 600 mètres, mais surtout autour de 20 centimètres en plaine et dans l’agglomération clermontoise.
Des précipitations neigeuses totalement inattendues. Et Météo France d’avouer au matin du 11 février :
On reconnaît que nos prévisions sont en dessous des phénomènes observés.
Transports en commun paralysés, établissements scolaires fermés, routes difficilement praticables… Les temps de trajet doublent, voire triplent par endroit. La circulation des camions est interdite sur tout le réseau départemental dans le Puy-de-Dôme et restreinte sur les autoroutes.
L’épisode fige Clermont et les principales villes auvergnates. Avec en perspective une neige qui va tenir, grâce à un froid qui s’installe.
L’épisode de 2010 fait partie de ceux qui resteront dans les archives, à défaut d’être resté dans les mémoires. Mais il est loin d’être le plus catastrophique que la capitale auvergnate ait connu.
La cauchemar blanc de 1980
Le 5 novembre 1980, La Montagne titrait : « En plein cauchemar blanc ». Une couche de neige d’une vingtaine de centimètres avait rendu la vie impossible aux Clermontois.
Par exemple, le viaduc Saint-Jacques, pourtant équipé d’un système anti-verglas, était devenu complètement impraticable. Les services de voirie de la Ville s’étaient retrouvés totalement dépassés et n’arrivaient pas à gérer efficacement le dégagement dans les rues. Un communiqué de la municipalité, titré « à vos pelles », rappelait les riverains à leurs obligations.
Quelques records. Dans les rues de Clermont-Ferrand, il y avait 35 cm de neige le 3 janvier 1971, 30 cm le 6 novembre 1980. À Vichy, on a connu 29 cm de neige le 30 décembre 1970. À Aurillac, le 27 février 1989, il y avait 37 cm de neige dans les rues.
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