En choisissant d’installer sa première borne de recharge pour véhicules électriques à Murat, la Communauté de communes de Hautes Terres confirme sa volonté d’aller plus loin dans la mobilité et la transition énergétique.
« Préparer la mobilité de demain, c’est un enjeu majeur ». Pour Ghyslaine Pradel, la présidente de Hautes Terres communauté, comme pour tous les élus du territoire, toutes les occasions sont bonnes pour mener des actions en faveur de la mobilité. Le label Territoire à Energie Positive pour la Croissance Verte, obtenu par l’ancienne Communauté de communes du pays de Murat en juillet 2015, facilitant grandement les choses.
Mais pas question pour autant de « faire de la mobilité à tout prix », précise-t-elle. La présidente de Hautes Terres veut, elle, miser sur « de la mobilité utile, efficace, raisonnée » dans une vision plus globale, à l’échelle pourquoi pas départementale. Car ici plus qu’ailleurs, en milieu de montagne et très rural, la mobilité a vraiment un sens. En témoignent les premiers résultats d’une enquête qu’a menée cet été la Communauté de communes pour connaître les habitudes et les attentes des habitants, particuliers et professionnels, en terme de déplacements quotidiens.
Une borne avenue Hector-Peschaud
Hier, en installant sa première borne publique de recharge pour véhicules électriques, à Murat, avenue Hector-Peschaud, sur le parking du cinéma, Hautes Terres a franchi un pas de plus en matière de transition énergétique.
Ce dispositif est la suite logique de l’acquisition de dix véhicules électriques par la Comcom en 2016 et 2017, dont deux spécifiquement dédiés à Hautes Terres et à l’office de tourisme intercommunal. Suite cohérente également de l’achat de 15 VTT à assistance électrique l’année dernière, proposés à la location dans les antennes de Hautes Terres tourisme à Murat, la maison de la Pinatelle et à Allanche.
Accessible à tous
Le dispositif, bientôt doté d’un terminal carte bleue, accessible à toutes les personnes qu’elles soient abonnées à un service de mobilité locale ou à un opérateur de mobilité national ou internationale, mais également aux non-abonnés, permet de recharger n’importe quel véhicule électrique (voiture et vélo), via 4 types de prises, en un temps record. « Nous avons fait le choix d’une borne un peu plus cher, expliquait Ghyslaine Pradel, mais plus rapide pour la charge, et polyvalente ».
Et François Issanchou, directeur du Syndicat départemental d’énergies du Cantal qui a participé au financement de l’équipement et à son installation, de confirmer « que le raccordement a été fait sur des branchements existants de forte puissance », afin de bénéficier d’une charge rapide sans pour autant faire grimper la facture, notamment au niveau de l’abonnement.
Quant à l’emplacement, il n’a pas été choisi au hasard. En privilégiant le site du centre Léon Boyer, la ville de Murat a misé sur un lieu stratégique, « sur le bourg-centre, au croisement des routes structurantes et transversales du département, la RN 122, la D 996 et la D3 », permettant aux usagers « de profiter des commerces du centre-ville durant le temps de charge ». Et de jouer la carte « du service au public », qui entre, selon Gilles Chabrier, le maire de Murat, dans le cadre du label de petite cité de caractère qu’a obtenu la ville en 2015.
Financement. L’acquisition de la borne de recharge et son installation ont coûté 38.101,71 € TTC. Un montant financé à hauteur de 42 % par le TEPCV et 11 % par le SDEC, laissant à la charge de Hautes Terres Communauté les 47 % restants, soit près de 18.000 €.
Isabelle Barnérias